Automne 1970 – Mourir de Mai – Réédition avec les posts censurés par le site Bellaciao!

Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68


de : Lepotier
samedi 4 janvier 2020 – 19h09 – Signaler aux modérateurs

6 commentaires [ + 2 censurés par le site Bellaciao ]

  

Après Mai 68, la déchéance de la gauche française a pris rapidement un tour décisif avec l’abandon de l’idée de lutte de classe prolétarienne pour une prétendue lutte éclatée en différents objectifs « sociétaux » dont l’écologie est devenu l’exemple emblématique.

Au regard du renversement du rapport de forces dans la lutte de classe que cela a entraîné durablement, la responsabilité des dirigeants politiques pseudos- « révolutionnaires » de cette époque est écrasante. En diluant complètement les fondamentaux du marxisme-léninisme dans les principes « anti-autoritaires » qu’ils ont voulu formellement généraliser dans leur « nouveau » discours idéologique, et dans les dérives de leurs pratiques, ils ont en réalité entièrement restauré l’idéologie libérale bourgeoise qui avait connu une sérieuse brèche dans l’épreuve des lutte prolétariennes de Mai et Juin 1968.

Fragments d’un débat en 2019, initié sur un site d’inspiration anarcho-situationniste, mais qui n’a pas renoncé à l’expression de la révolte prolétarienne, contrairement notamment au groupe pseudo « M-L » à l’origine du journal « Tout ! », révélateur de cette dérive « libertaire-libérale », en réalité réactionnaire dans ses conséquences politiques essentielles.

Lepotier

PS>>>Les divers docs jointes en annexe permettent de compléter l’histoire en faisant les recoupements qui s’imposent par rapport aux « imprécisions » de Sportès et McGrogan.

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Fragments du débat et docs annexes >>>

__En réponse à « Dominique », un écolo « anti-productiviste »

__Par un internaute anonyme >>>

__« Dominique, En mai 68 on s’en foutait un peu de l’écologie, on voulait une révolution totale.

Après la défaite de la révolution totale, la contestation de mai 68 s’est décomposée. L’écologie est une particule elle-même en décomposition qui s’est détachée de la décomposition de cette contestation. Le féminisme en est une autre. Etc.

Ce sont les petits bourgeois friqués qui s’occupent d’écologie en se foutant totalement des salaires.

Les prolos, eux, ils s’en foutent pas du tout, des salaires !

Je préfère vivre sur une planète sale, en liberté et sans exploitation. Que sur une planète propre, mais avec l’exploitation de l’homme par l’homme et tous les interdits qui vont avec.

On s’occupera de l’écologie surtout après la fin de l’exploitation. Avant, c’est secondaire !

Et tant pis si l’être humain disparait de la Terre avant qu’on ait supprimé l’exploitation. Si tel est le cas, c’est peut-être qu’il ne méritait pas d’exister. Le combat contre l’exploitation de l’homme par l’homme est infiniment plus important que le combat écologique.

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__Une 1ère réponse par Lucien L. >>>

__ « Bonjour à tous,

à propos de décomposition de l’extrême-gauche en France après 68, je ne peux également que confirmer >>>

« Après la défaite de la révolution totale, la contestation de mai 68 s’est décomposée. L’écologie est une particule elle-même en décomposition qui s’est détachée de la décomposition de cette contestation. Le féminisme en est une autre. Etc.

Ce sont les petits bourgeois friqués qui s’occupent d’écologie en se foutant totalement des salaires. »

En fait, l’un des creusets, sinon le principal, de cette réelle décomposition fut le groupe VLR de l’époque >>>

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vive_la_révolution

Et ce n’était pas un groupe issu seulement de la petite-bourgeoisie, mais aussi et surtout, de la grande… !

Perso, je fut membre de VLR sous sa forme primitive VLC, en fait, via les liens existants entre ce groupe à Nanterre et quelques réseaux ouvriers dans la banlieue environnante.

Élève dans un bahut « technique », puis ouvrier non par vocation « militante » mais par nécessité, j’ai donc bien souvenir de cette très rapide « décomposition ».

La « révolution » était pour ces enfants de bourges un moyen de se défouler, de « jeter leur gourme » selon une expression aujourd’hui désuète, mais bien adaptée, en tant que maladie juvénile chez ces poulains de la bourgeoisie… Effectivement ils ne se souciaient pas vraiment du sort du prolétariat, dès qu’il cessait d’être une masse de manœuvres potentielles pour leurs jeux politiques avortés… !

Le seul ouvrier (dans l’industrie aéronautique) et authentique prolétaire, c’est à dire non pas un fils de bourge « établi » « pour la cause », qui y militait depuis l’origine du groupe, a alors choisi de se suicider, et tous ces gens l’ont laissé faire en parfaite connaissance de cause…

Dans l’esprit de l’époque, cela semble avoir été vu comme une forme « naturelle » d’expression de l’ « existentialisme » ambiant derrière le pseudo « marxisme » de cette sinistre camarilla, qui nous a également légué l’inénarrable et abjecte Stéphane Courtois, initiateur du « Livre noir du communisme » !

Et donc, OUI, faire passer l’écologie avant les rapports économiques et sociaux est bien une vaste fumisterie, une vaste connerie !

Et même criminelle, si consciente. Ce qui est mortifère, pour l’espèce humaine, et aussi pour son interaction avec le reste de la nature, dont elle n’est évidemment qu’une des formes, ce sont bien les rapports sociaux capitalistes. Si elle n’est pas capable de s’en affranchir, elle n’est pas non plus capable de trouver son équilibre écologique avec le reste de la nature, et elle disparaîtra donc, inexorablement, comme tant d’autres espèces avant-elle, tout simplement.

La différence avec les espèces plus anciennes résidant évidemment dans la conscience.

« Existentiellement » la conscience collective actuelle de l’humanité semble donc être effectivement tout à fait suicidaire.

Idéologiquement, c’est ce schéma suicidaire qui est également véhiculé par les écologistes qui prétendent « sauver la planète » sans remettre en cause, d’abord et avant tout, les rapports sociaux capitalistes !

Il y a certainement un chemin qui va de la révolution prolétarienne à un équilibre économique et écologique incluant donc, nécessairement et par définition, l’humanité.

Il n’y en a aucun qui aille d’un discours prioritairement et prétendument « écologique » à une révolution sociale réelle. Ce discours, actuellement, crée des « zones vertes » pour les riches et relègue les pauvres dans leurs poubelles. Et il en sera ainsi jusqu’à ce que les « zones vertes » des riches soient elles-mêmes submergées par les poubelles, à moins que la masse des pauvres n’ait été anéantie, atomisée ou autrement, avec ses zones poubelles, ce qui ne fait pas un résultat très différent. Sauf pour les riches, évidemment, et encore… !

L. L.

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__Une réponse complémentaire par Lucien L. >>>

Correctif et précisions >>> « Je fus membre de VLR sous sa forme primitive VLC » >>>

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vive_le_communisme

Et à propos de la bourgeoisie gauchiste de l’époque post-68 >>>

Larousse >>> « Jeter sa gourme,

en parlant des jeunes chevaux, être affecté de la gourme ; en parlant de jeunes gens, se livrer à leurs premières frasques. »

« Gourme >>> Maladie infectieuse et contagieuse qui affecte principalement les jeunes équidés, caractérisée par une inflammation purulente des voies respiratoires supérieures et des ganglions correspondants. »

Autre approche du sujet >>>

« C’est à partir du milieu du XIVe siècle que le mot désigne une maladie de la bouche ou de la gorge du cheval, affection provoquant, entre autres, la sécrétion d’une morve particulière ayant le même nom (gourme pourrait venir du francique worm qui signifiait « pus »). Il semble que pratiquement tous les poulains soient victimes de cette maladie bénigne, point de passage quasiment obligé. Au XVIe siècle, on disait alors de l’animal qu’il jetait sa gourme, le verbe jeter ayant ici le sens d’ « émettre des sécrétions ».

Parallèlement, mais au figuré, cette fois, jeter sa gourme a pris le sens qu’il a toujours aujourd’hui.

La raison de la naissance de cette métaphore est assez simple : si le poulain passera obligatoirement par la maladie, le jeune humain passera tout aussi inévitablement par un moment où il commettra ses premières frasques, passage considéré ici, comme pour le poulain avec sa morve, comme une maladie de jeunesse incontournable (puisqu’il faut que jeunesse se passe). »

http://www.expressio.fr/expressions/jeter-sa-gourme.php

Concernant la formation de VLC à partir de l’éclatement de l’UJC(m-l), et sa mutation rapide en VLR et sa dégénérescence-auto-dissolution en « Tout ! » je viens de trouver ce doc étonnant, une thèse britannique d’un certain Magnus McGrogan, et récente, 2010…

McGrogan- Thesis- DE VLC A VLR ET TOUT

https://nousnesommesriensoyonstout.files.wordpress.com/2020/01/mcgrogan-thesis-de-vlc-a-vlr-et-tout.pdf

et qui semble donc être aussi la base d’un bouquin du même auteur, encore plus récent, traduit en français en 2018 >>>

https://www.decitre.fr/livres/tout-gauchisme-contre-culture-et-presse-alternative-dans-l-apres-mai-68-9782373090383.html#resume

« Après sa thèse de doctorat sur Tout ! et la presse alternative en France après 1968, Manus McGrogan est devenu historien indépendant, spécialiste des mouvements radicaux des années 1960 et 1970. »

https://www.lechappee.org/auteurs/manus-mc-grogan

Promu chez les anars ??? >>>

https://www.infolibertaire.net/presentation-du-livre-tout-de-manus-mcgrogan/

http://www.millebabords.org/spip.php?article32118

Etc…

Ce McGrogan a donc réussi une enquête assez exhaustive, et en fait, nécessairement, assez complaisante à l’égard des acteurs de cette époque et de leurs dérives diverses.

Thèse « exhaustive », mais dans certaines limites, en fait, et ce n’est donc guère surprenant, il n’évoque nullement cette histoire particulière du suicide de ce camarade ouvrier, ni d’autres, qui ont néanmoins été une des conséquences de ces dérives et du retournement de tout ce petit monde gauchiste dans le giron douillet de sa classe d’origine.

Ce camarade y est pourtant mentionné, une seule fois, dans une note de bas de page, à propos d’une tentative qu’il avait fait de convertir les trotskystes de LO au ML !

Une autre mention se trouve dans ce bouquin de Morgan Sportès, >>>

https://www.grasset.fr/livres/ils-ont-tue-pierre-overney-9782246712015

mais qui, là aussi, ignorance ou complaisance, relate ce suicide comme ayant été effectué indépendamment de ses proches, alors que ce n’était pas du tout le cas.

Personnellement, alors à peine sorti de mon adolescence et de mon bahut, j’ai donc été informé de son projet suicidaire par ses proches et intimes dans l’organisation, lui-même étant encore présent et bien en vie.

N’étant pas moi-même de ce cercle intime, et surtout, à peine adulte, et du reste, pas encore au regard des lois de l’époque (la majorité à 18 ans, c’est quatre ans plus tard…), dans le contexte « idéologique » de l’époque, il eut paru tout à fait hors de propos d’intervenir.

Évidemment, aujourd’hui je vois les choses tout à fait autrement, mais la machine à remonter le temps n’existe toujours pas…

La plupart des personnes concernées sont encore de ce monde, et certaines, en très bonnes places… Quoi qu’il en soit, non-assistance à personne en danger, ou autre motivation juridique, il y a prescription.

Le monde continue de tourner, le Capital, de capitaliser, et la bourgeoisie, de traiter les bolcheviques de criminels… !

Des fois que…

Ceci-dit, en Russie, au moins, ce renversement des rôles ne tient plus guère… !

L. L.

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ANNEXES >>>

Extrait d’une « fiction » de Morgan Sportès >>>

https://www.grasset.fr/livres/ils-ont-tue-pierre-overney-9782246712015

Une note N°61 en bas de page 82 de la thèse de McGrogan, qui en compte 301 >>>

« 61 . Vive La Révolution no.7, July 1970, p. 7. VLR, especially those around the BO, considered that LO had achieved some fine, consistent work in the working class (indeed LO had workers as members). The VLR approach was part of several attempts to engage in formal alliances with the revolutionary left beyond the united front of the Secours Rouge or other campaigns. Lutte Ouvrière(no.96, 30 June-6 July 1970, p. 9) covered the VLR intervention, reporting delegates‟ amusement at VLR member Serge Marteau‟s call for the audience to cast off their „dusty Trotskyism‟. Little came of the visit. »

https://researchportal.port.ac.uk/portal/files/5948488/Total_final_thesis.pdf

AUTRES ANNEXES >>>

http://irenelaksine.free.fr/site/mon_histoire.html

« TOUT ! » n°1, en Septembre 1970, soit le tournant décisif vers la décomposition complète et inexorable de la gauche française…

Pour certains, le retour à une vie « normale » de bourgeois intégrés au système d’une manière ou d’une autre, y compris par la pseudo-« contestation » ainsi décomposée, à plus d’un titre, évoquée dans le premier post repris dans ce fragment du débat sur le site actuel. [Essentiellement anarcho-situationniste, mais non sectaire, et réellement ouvert à l’expression de la révolte prolétarienne.]

Pour d’autres, la fin déjà actée d’un monde qui avait failli de naître avec la révolte de Mai 68, et avec cette fin d’un monde, le suicide.

Avec la parution de ce « nouveau journal », en Septembre 1970, c’est en fait l’auto-dissolution de VLR, en tant qu’organisation militante essentiellement tournée vers la classe ouvrière, qui était déjà actée, avec toute ses conséquences, résumées ci-dessus, bien que Wikipédia ne la situe « officiellement » qu’en Avril 1971. Et Roland Castro, en Mai 1971, dans ses divers épanchements « mémoriels » médiatiques, en rapport avec son rendez-vous chez Lacan…

La décomposition du mouvement en fractions à visées « sociétales » diverses, c’était en pratique un renoncement à l’engagement prolétarien dans la lutte des classes, et en fait de « radicalité » un passage radical dans le camp de la bourgeoisie, dont l’essentiel des « cadres » du mouvement VLR était issu. Une pirouette « idéologique » pour signaler à grand bruit ce retour dans le giron du système, et quasiment un appel d’offre pour les suites de carrières de ces ex- « échappés » qui finissaient donc ainsi de jeter leur gourme purulente…

Dans cet « éclatement sociétal », si une branche « ouvrière » du mouvement était prévue, en paroles, elle n’a évidemment jamais réellement vu le jour !

Pourtant, même si Mai 68, qui n’a donc pas encore deux ans, en fait, est déjà presque entré dans l’Histoire, on ne peut pas dire que le reflux de la lutte était tel qu’il justifia, et en aucune manière, une telle stratégie de renoncement.

Eut-ce été le cas, une attitude prolétarienne marxiste-léniniste consistait au contraire à organiser le noyau de la résistance, et non à le dissoudre. A l’automne 1970, l’évolution « militariste » de la Gauche Prolétarienne n’avait pas encore connu les dérives discutables qui ont parfois été les siennes par la suite et ce prétexte ne peut non plus être invoqué, ni même en Mai 1971, comme le fait parfois Roland Castro, sauf à vouloir précisément renouveler son serment d’allégeance au système capitaliste, la seule chose dont on ne saurait douter dans cette pitoyable histoire !

Mais le « marxisme-léninisme » des dirigeants de VLR n’était, de toutes façons, qu’une dégénérescence déjà avancée du maoïsme, lui-même forme déjà ancienne de révisionnisme, même si d’apparence « nouvelle » en France, et dont la critique radicale nécessaire restait encore à faire !

Lucien L.

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2020/01/02/automne-1970-mourir-de-mai-ou-de-la-responsabilite-politique-criminelle-des-leaders-maos-spontex-post-68/

L’usine Hispano-Suiza à Bois-Colombes, où le camarade Serge Marteau a travaillé jusqu’à sa mort. Ici lors d’une lutte pour le maintien du site, au tournant des années 70, précisément !

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En plein Mai 1968 – Hispano-Suiza (Pas encore SNECMA…) en manif !

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L’usine finalement abandonnée en fin du XXème siècle

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Aujourd’hui l’ancienne usine et devenue une école (L’entrée est aussi celle de l’ancienne soufflerie)  

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La sortie de l’ancienne soufflerie donne désormais sur des aires de jeux et des espaces verts     .

En fond, la sortie de soufflerie illuminée lors d’un concert dans le parc avoisinant l’école

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           Mais pour avancer vers un autre monde, le combat continue !

Commentaires de l’article

Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68
5 janvier 2020 – 03h25 – Posté par Marc ARAKIOUZO

L’essor de l’écologisme est un pur produit du Capital. Financé par un richissime actionnaire italien, le CLUB de ROME, 1970, avait pour but de consoler a déception des petits bourgeois radicaux en leur fourguant une sorte de virus, un cancer de la pensée, un truisme… Slogan inepte, la phrase « une croissance infinie est impossible dans un monde fini », qui annonce que le capitalisme va se heurter à une limite spatiale, qu’il est donc un phénomène géométrique horizontal, va crétiniser tous ces petits bourgeois déçus d’apprendre que le prolétariat n’est pas spontanément révolutionnaire et ne se mobilise pas de façon permanente. Nous en sommes encore là avec le mythème complémentaire des ressources finies que démentent déjà certaines inventions (réacteurs Steinfeld par exemple, …).

Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68
5 janvier 2020 – 15h04 – Posté par Jean PRADIER dit jean 1

Si j’ai bien compris, Marc ARAKIOUZO, le fonctionnement du réacteur Steinfeld assèche l’ air ambiant pour capter son eau et consommer son CO2 pour produire un gaz de synthèse source d’ hydrocarbures dont la combustion dans les transports restituera ce CO2. Qu’en est-il pour l’eau ?

Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68
5 janvier 2020 – 16h21 – Posté par Marc ARAKIOUZO

Bonjour Jean. Tu n’as pas bien compris… Lit plusieurs articles sur les réacteurs Steinfeld et tu verras que l’eau vient de l’océan, ou d’un fleuve, ou d’un aquifère… ça ce n’est pas important ! Par contre l’usine EcoloBlue d’Adélaïde puise l’eau dans l’air pour la rendre liquide et l’utiliser (condensation). NB : avec 7850 usines EcoloBlue ou mieux PasEcoloRed on pourrait faire avancer très vite le projet « Grande Muraille Verte du SAHEL », en modifier la pluviométrie et y planter 600 milliards d’arbres (puy de carbone)… Mais là je blasphème contre l’écologisme petit bourgeois qui méprise les vraies solutions.

Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68
5 janvier 2020 – 11h25 – Posté par Pedro

Certes tout n’est pas faux loin de là mais où veux tu en venir ? Qui trouve grâce à tes yeux ?
Montant de l’aide de l’Etat bourgeois à L’Humanité : 4 191 650 €
Aide par exemplaire : 0,462 €
https://droit-finances.commentcamar…
Il y a eu un autre suicide célèbre dans ces années (mais c’était un petit bourge) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Miche…
« Mao-spontex » désignait surtout la Gauche Prolétarienne.
Je vois mal un journal comme « Tout ! » en Chine maoïste !
Pour ce qui est de Mille Bâbords, ce n’est pas ce qu’il y a de pire aujourd’hui, d’où l’agression fasciste dont elle a été l’objet (en 2016 de mémoire).


1ER POST EN RÉPONSE, @PEDRO, CENSURÉ PAR LE SITE BELLACIAO

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Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68 par Lepotier

La Révolution prolétarienne n’est pas une affaire de la « grâce » des uns dans les yeux des autres, mais bien une affaire de cohérence entre l’analyse matérialiste dialectique et les conséquences pratiques qui en découlent.

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2019/05/22/marxisme-leninisme-marx-lenine-ml-en-deux-mots-cest-quoi-partie-1/

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2019/05/23/marxisme-leninisme-marx-lenine-ml-en-deux-mots-cest-quoi-partie-2/

Concernant le journal militant, il y a tout lieu de le développer sur la base d’une autonomie prolétarienne totale, s’il veut avoir la moindre chance de remplir sa fonction révolutionnaire >>>

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2018/10/17/par-ou-commencer-lenine-sur-le-role-du-journal-nouvelle-traduction/

Il suffit d’avoir réellement la volonté de s’y mettre…

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin. » V.I. Lénine

Et inversement, si le mouvement ne trouve toujours pas le chemin d’une alternative politique au système, c’est donc qu’il n’y a pas encore de volonté politique réelle d’en changer ! Le rôle d’un noyau ML, autour d’un journal, même très modeste à ses débuts, c’est donc bien de commencer à exprimer une réelle volonté de changement de société, sur la base d’une transition réellement anticapitaliste, et donc socialiste prolétarienne.

Et sinon, historiquement, pour ceux qui ont vécu cela sur le terrain des luttes ouvrières en banlieue, il est clair que les pratiques de la Gauche Prolétarienne étaient nettement moins « spontanéistes » que celles de VLR, engagé nettement avant dans cette dégénérescence. Même au moment de sa dissolution, la GP constituait toujours un réseau militant prolétarien encore relativement digne de ce nom, ce qui n’était déjà plus le cas de VLR, trois ans auparavant…

« Dirigée par Benny Lévy, la GP est classée généralement dans le courant maoïste, tandis que Vive la révolution, fondée au même moment est « mao-spontex ». »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauche_prol%C3%A9tarienne

Lepotier

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Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68
5 janvier 2020 – 13h33 – Posté par Lepotier

Il y a un autre recoupement très important à faire, dans la reconstitution de cette histoire… Et qui souligne la responsabilité, ou plutôt, l’ « irresponsabilité » criminelle de cette camarilla dont Roland Castro était le leader. En effet, dans ses divers « épanchements mémoriels médiatiques » Roland Castro ne manque pas de revenir sur sa prétendue « dépression suicidaire » de Mai 1971 et sur la façon dont le « psy » Lacan l’aurait tout aussi prétendument « miraculeusement sauvé »… !

https://www.parismatch.com/Culture/Livres/J-ai-rencontre-mon-sauveur-Jacques-Lacan-Par-Roland-Castro-154865

https://www.streetpress.com/sujet/89537-roland-castro-la-ville-ca-doit-etre-intense

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20110915.RUE4274/leur-premiere-seance-de-psychanalyse-avec-lacan.html

Etc…

Or ce prétendu « sauvetage » a lieu seulement quelques mois après que cette camarilla « spontanéiste » ait laissé mourir le camarade Serge Marteau, en toute connaissance de cause, délibérément et « collectivement », y incluant la compagne « maîtresse artiste bourge »… et donc également expressément avec l’approbation du leader, Roland Castro !

Pour ceux qui ont vécu cette époque en la considérant d’un point de vue de classe, prolétarien, les jérémiades médiatiques de Castro sonnent donc tout à fait autrement que ce qu’il tente de nous faire accroire… !

Lepotier

Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68
5 janvier 2020 – 14h48 – Posté par Jean PRADIER dit jean 1

J’ai la mémoire qui flanche pour les personnes et m’abstiens donc de tout règlement de compte en l’ absence de souvenirs sérieux.
Par contre j’ ai de beaucoup préféré lire les journaux « tout », « la gueule ouverte » que le résultat des accords de « grenelle de mai » 68.

2ème post censuré par le site Bellaciao!

En réponse @ Jean PRADIER dit jean 1

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Automne 1970 – Mourir de Mai – Ou de la responsabilité politique criminelle des leaders « maos-spontex » post-68 par Lepotier

Le résultat des accords de Grenelle n’était qu’un compromis boiteux passé par les révisionnistes pour justifier la liquidation des grèves prolétariennes, mais en termes d’aboutissement des revendications immédiates il a néanmoins permis de soulager les difficultés sociales quotidiennes de millions de prolétaires, et ne serait-ce qu’à ce titre il valait déjà mieux que toute la littérature gauchisante de « Tout ! » et n’importe quoi du même acabit, du même style pseudo- « contestataire », et qui n’a abouti à aucune structure de lutte de classe réelle et durable, capable d’affronter les crises qui se sont succédé depuis. C’est évidemment le constat qui s’impose aujourd’hui, un demi-siècle plus tard, et notamment avec la présente lutte.

Par votre complaisance à l’égard des dérives de cette époque, dont le camarade Serge Marteau est en réalité une victime tout à fait emblématique, vous vous en faites donc vous-même encore une des cautions actuelles.

Dans cette affaire, outre les souvenirs, qu’on oublie pas, les faits dont les traces subsistent, même si forcément ténues, et on comprend bien pourquoi…, montrent clairement le clivage de classe qui s’est opéré à cette époque : les enfants de bourges deviennent architecte, artiste-peintre, avocat, etc. tandis que les enfants du prolétariat dont cette jeunesse dorée a brisé l’espoir des luttes encore possibles sont acculés au suicide, à la marginalisation, etc.

C’est Warren Buffet qui parlait de guerre de classe, il y a quelques années, déjà, et de la victoire déjà acquise, selon lui, de son camp. Quand la tranchée se creuse, chacun choisit son camp et laisse les autres crever… En cautionnant « Tout ! » et ses conséquences politiques, vous choisissez donc votre camp, en réalité, celui de ceux qui ont délibérément choisi de laisser crever le camarade Serge Marteau comme un chien.

Mais c’est aussi le camp dans lequel se trouve la très grande majorité de ce qui reste de la gauche française, derrière ses rodomontades pseudo-« anticapitalistes » d’opérette, cachant de plus en plus mal ses intérêts de Kollabos du système.

Lepotier

PS >>> Pour mieux comprendre, copie du post adressé en réponse @Pedro, et resté inédit par la censure du site Bellaciao.

@Pedro >>>

La Révolution prolétarienne n’est pas une affaire de la « grâce » des uns dans les yeux des autres, mais bien une affaire de cohérence entre l’analyse matérialiste dialectique et les conséquences pratiques qui en découlent.

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2019/05/22/marxisme-leninisme-marx-lenine-ml-en-deux-mots-cest-quoi-partie-1/

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2019/05/23/marxisme-leninisme-marx-lenine-ml-en-deux-mots-cest-quoi-partie-2/

Concernant le journal militant, il y a tout lieu de le développer sur la base d’une autonomie prolétarienne totale, s’il veut avoir la moindre chance de remplir sa fonction révolutionnaire >>>

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2018/10/17/par-ou-commencer-lenine-sur-le-role-du-journal-nouvelle-traduction/

Il suffit d’avoir réellement la volonté de s’y mettre…

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin. » V.I. Lénine

Et inversement, si le mouvement ne trouve toujours pas le chemin d’une alternative politique au système, c’est donc qu’il n’y a pas encore de volonté politique réelle d’en changer ! Le rôle d’un noyau ML, autour d’un journal, même très modeste à ses débuts, c’est donc bien de commencer à exprimer une réelle volonté de changement de société, sur la base d’une transition réellement anticapitaliste, et donc socialiste prolétarienne.

Et sinon, historiquement, pour ceux qui ont vécu cela sur le terrain des luttes ouvrières en banlieue, il est clair que les pratiques de la Gauche Prolétarienne étaient nettement moins « spontanéistes » que celles de VLR, engagé nettement avant dans cette dégénérescence. Même au moment de sa dissolution, la GP constituait toujours un réseau militant prolétarien encore relativement digne de ce nom, ce qui n’était déjà plus le cas de VLR, trois ans auparavant…

« Dirigée par Benny Lévy, la GP est classée généralement dans le courant maoïste, tandis que Vive la révolution, fondée au même moment est « mao-spontex ». »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauche_prol%C3%A9tarienne

Lepotier

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17 commentaires

  1. Je vais répondre ici. Je suis le Dominique dont un commentaire est nommé sans être cité ni sans que le lien soit donné. Sur le procédé, je me contenterai de dire qu’en sortant des liens de leur contexte, on leur fait dire ce que l’on veut.

    Sur le fond, oui je suis écolo bien que ce terme ne veule plus rien dire. J’avais 10 ans en 68, donc j’étais trop jeune pour y participer et de plus, j’habitais en Suisse avec mes parents, un pays où il ne se passait rien. J’ai vu partir à Paris des plus agés et pleins d’espoir.

    J’ai suivi ce qu’il se passait sur France Inter, le seul média de l’époque qui avait fait son travail, c’est-à-dire qu’en plus de reproduire comme les autres médias la propagande répressive du régime gaulliste, il avait fait ce que les autres médias n’avait pas fait, il était décendu dans la rue avec ces micros et avait demandé aux gens « Qu’est-ce-que vous faites là? » et « Que voulez-vous? »

    Cela m’avait permis de comprendre que quelque chose de grand se passait et que ces foules avec leurs slogans « Non à la guerre » et « Non à la société de consommation » avaient raison. Puis les syndicats sont entrés dans la dance. Dés le début, ils se sont alliés avec ce braillard opportuniste de Con Bandit. Déjà à l’époque il était aussi con qu’aujourd’hui celui-là, donnant ainsi raison à Brassens quand il nous dit que l’âge ne fait rien à l’affaire.

    3 semaines après leur départ, j’ai été surpris de voir mes potes revenir. Ils étaient encore plus dégoutté de la gauche que des coups de matraques des CRS. En 3 semaines, les syndicats avaient réussit à phagocyter le mouvement et à réduire ses revendications à peau de chagrin. Fini les revendications révolutionnaires, il n’était plus question que de « Business as Usual » et « Rentrez bien chez vous ». Les punks ne s’y sont pas trompé eux qui 8 ans plus tard ont ajouté « No Future ».

    Le problème avec la gauche est que ses élites sont comme les curés, ils brandissent les classiques du marxisme comme les tables de la loi et ne réalisent même pas que l’analyse des structure politiques, économiques et sociales ne s’est arrêtée ni avec Marx, ni avec Lénine et écarte sans même la mentionner tout ce qui ne cadre pas avec leur catéchisme. Ainsi, beaucoup de gauchistes se prétendent à la fois productivistes et anticapitaliste. Ce faisant, ils oublient volontairement (je parle de leurs élites là car on ne me fera pas croire qu’elles sont ignorantes sur ce sujet!) toute l’histoire de la révolution industrielle. La capitalisme a pris son essor avec les globalisation, c’est-à-dire avec la globalisation forcée du mode de vie suprématiste occidental. Ensuite les bourses ont été crée pour financer le développement et la mise en place de la société industrielle, ce dés le premier jour de la révolution industrielle. Les gauchistes productiviste ne nous expliquent jamais comment, sans leur ennemi officiel, le Capital que certains écrivent Kapital, ils vont bien pouvoir construire et développer leur version de la société industrielle.

    De plus, en déclarant que leur ennemi est le Capital, ils tombent dans le piège désigné par Marx sous le nom de fétichisme des moyens. En effet, le capitalisme, quelque soit sa forme (ils en sont au socialisme de marché en Chine productiviste), n’est jamais qu’un outil, donc un moyen. Or quelqu’un d’intelligent ne se bat contre un outil mais contre ceux qui l’utilisent. Marx avait au moins la lucidité et de reconnaître que ses théories manquaient de cohérence.

    Pour en finir avec ce point nous pouvons aussi relever que la société d’exploitation de l’homme par l’homme et de la nature par l’homme (les deux sont liés) est bien antérieure au capitalisme. En effet, le premier mythe connu, celui de Gilgamesh, nous raconte l’histoire d’un tyran de Mésopotamie qui a tué la gardien de la forêt des dieux pour pouvoir la raser et construire une ville avec cette forêt réduite en troncs d’arbres morts. Les hébreux n’ont donc rien inventé quand leur dieu, après avoir tout créé en page 1, révèle en page 2 son ordre de mission à l’homme: « Tu domineras la terre et toutes ses créatures. » On en est toujours là avec les capitalistes qui eux aussi sur ce sujet n’ont rien inventé. Donc une bonne preuve de plus que le Capital n’est pas l’ennemi à abattre.

    Le capitalisme est une partie importante du problème dans la mesure où il est l’outil économique du problème. Mais il ne sera jamais rien de plus que cela. Un indien de l’Amazonie se fiche complètement de savoir si la personne qui tient le fusil qui lui tire dessus est un milicien privé à la solde d’une compagnie occidentale ou chinoise ou un soldat de l’armée d’un pays écosocialiste car il sait que capitalisme et marxisme sont les deux faces de la même médaille civilisationnelle.

    En matière sociale, la principale avancée de l’écologie politique est d’avoir su montrer la différence entre technologie démocratique et technologie autoritaire. Une technologie démocratique est une technologie dont le développement, la mise en place et l’usage peuvent être contrôlés par la communauté. Une technologie autoritaire est une technologie dont le développement, la mise en place et l’usage ne peuvent pas être contrôlés par la communauté. Voilà un autre sujet dont la gauche productiviste ne parle pas car les technologies industrielles globalisées ne peuvent pas être autre chose que des technologies autoritaires.

    Nous pouvons le voir tous les jours. Les enfants esclaves arrachent à main nue le lithium de nos téléphones pendant qu’à l’autre bout de la hiérarchie du travail productiviste, les actionnaires ou les dignitaires du régime ont la belle vie. Entre les deux nous avons une multitude d’étages et plus les technologies sont complexes à mettre en oeuvre, plus ces étages sont nombreux et cette hiérarchie féroce. Pour moi c’est là ou écologie et marxisme se rejoignent.

    Après où j’arrive à comprendre les productivistes, c’est d’abord parce que pendant plusieurs décennies, avant de me recycler dans la musique de rue et le théâtre de l’opprimé, j’ai été prolo, études dans une école des métiers (variante suisse du lycée technique), suivies de plusieurs décennies de travail salarial entrecoupées de quelques poses (faut bien prendre le temps de vivre même quand on est pas riche) et d’une spécialisation en cours du soir. Ensuite c’est parce que comme eux je suis drogué au confort industriel et que comme eux et comme tout drogué, je ne sais pas comment faire pour me sevrer de ces conneries à l’obsolescence programmée dont la production nique la planète.

    Par contre je refuse de me placer dans le déni. La civilisation industrielle de consommation, d’exploitation et de destruction de masse est une double catastrophe sociale et écologique. C’est, dés le premier jour, une solution finale par extermination du vivant. Nous en somme à plus de 60% et le rythme de cette solution finale continue d’accélérer avec chaque nouvelle technologie industrielle. C’est un fait têtu que je refuse de nier. En d’autre terme je me refuse de faire le jeu de cette gauche collaborationniste qui n’a jamais cessé de faire le jeu des patrons et des salauds. D’ailleurs les patrons ne s’y trompent pas, eux qui appellent les prolos « les collaborateurs de l’entreprise. »

    Certains prolos propagent le mythe du progrès. Les nouvelles technologies d’aujourd’hui vont résoudre tous les problèmes causés par les nouvelles technologies d’hier. En pratique ça ne marche pas comme ça. Aucune nouvelle technologie n’a supprimé une ancienne. Quand aux économies d’énergies ou de matières premières, aussi vieilles elles aussi que la révolution industrielle, elle n’ont jamais été mises à profit pour autre chose que développer plus d’industrialisation. Il ne faut pas chercher plus loin pourquoi nous assistons aujourd’hui à un véritable boom extractiviste mondial. Des écosocialistes à leurs voisins racistes d’extrême-droite, le monde entier creuse de plus belle, et le rythme de la solution finale par extermination du vivant ne cesse d’accélérer. Là aussi, je refuse d’être dans le déni et ainsi complice de ces ignominies!

    Tout ce qui précède, de l’exploitation généralisée depuis la première civilisation à la solution finale par extermination du vivant par la société industrielle globalisée implique que, tout comme son outil économique le capitalisme, la civilisation industrielle est non-réformable. Après vous connaissez le paysage politique français mieux que moi je ne peux le connaître depuis la Suisse, mais je peux vous assurer qu’en Suisse, c’est pas mieux, ils passent leur temps à se disputer en public et à banqueter en privé. Face à un tel manque d’alternative, j’en suis arrivé à la conclusion que seul le développement rapide d’un mouvement mondial de résistance dont le but soit d’arrêter le massacre, autrement dit d’arrêter la civilisation industrielle, et en parallèle de développer des sociétés multiples basées sur les ressources locales (seul moyen de faire que les techniques déployées soient durables et démocratiques).

    Avant je dis que je ne sais pas comment faire. C’est sur que seul, je ne sais pas. Mais tous ensemble si au lieu de développer nos différences, différences dopées par une gauche sectaire et sa multitude de sectes éparpillées partout – rien que pour ça, elle n’est bonne qu’à jeter car son fond de commerce, en pratique, c’est comme les bourgeois, diviser pour régner!), nous nous mettions à cultiver nos points communs et nos affinités, à partager nos savoirs, nous pourrons réussir. Car un mouvement de résistance c’est pas seulement faire sauter des ponts et des pipelines, c’est aussi développer une culture alternative, une culture qui comme sur ce site et d’autres nous permette de partager nos savoirs, de partager nos envies, une culture qui permette à chacun et chacune de trouver sa place et de s’exprimer sans avoir à demander la permission.

    Vive la résistance!
    Vive la vivant! notre seul allié.

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    1. Bonjour, Dominique!

      C’est bien gentil de ta part de venir poser ici ta prose anti-productiviste comme tu le fais longuement sur VLR, je veux dire évidemment le VLR actuel du camarade Do, et non pas celui qui a, entre autres dérives, entrainé la mort du camarade Serge Marteau, auquel il est en quelque sorte rendu ici un hommage posthume, un demi-siècle après.

      Néanmoins, si ton post est republié ici, c’est parce qu’il est le point de départ de ce fragment du débat qui a donc fait revenir ces événements du temps passé, en vue d’en finir avec ce non-dit de la complicité criminelle de cette camarilla fondatrice du journal « Tout! », et initiatrice essentielle de la dérive sociétaliste et écologiste de la gauche actuelle.

      On ne peut donc nullement imputer la responsabilité de cette mort à une prétendue orthodoxie marxiste que tu sembles évoquer dans ton début de post.

      Les complices de la mort du camarade Serge Marteau étaient, et sont encore, du reste, certainement bien plus proches de tes idées actuelles que de celles de Marx!

      C’est bien une résurgence de l’obscurantisme, sous cette forme écolo-sociétaliste, qui a tué le camarade Serge Marteau, et non pas le marxisme, précisément renié par cette camarilla, en réalité.

      Pour les lecteurs qui ne connaissent pas les débats sur le VLR actuel >>>

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article3417

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article4896

      Lepotier

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  2. Salut Lepotier,

    Merci de tes précisions. Je n’étais pas au courant pour le camarade Serge Marteau et les circonstances ayant entouré sa mort. Tu parles de ma prose anti-prodducctiviste mais ce n’est pas que ça. Le capitalisme est un outil, un outil économique et je considère que non seulement l’ennemi à abattre est le mode de vie qui l’utilise, un mode de vie basé, depuis la première civilisation, sur une exploitation généralisée du vivant et du non-vivant, mais qu’en plus dans le cadre de ce mode de vie, c’est un excellent outil dans la mesure où sa faculté à absorber et travestir toute contestation le rend imbattable sur son terrain.

    Par exemple, le véganisme est un excellent exemple de cette faculté à absorber la contestation. Je suis asseez d’accord avec la dialectique végane qui part du fait que comme notre rapport avec la nature conditionne notre façon de voir les choses, laquelle conditionne à son tour tous les autres rapports humains, faire disparaître l’exploitation animale reviendrait à faire disparaître les autres formes d’exploitation. Le problème est avant tout d’ordre pratique car le seul résultat pratique des véganes a été de rendre possible l’émergence d’une nouvelle filière industrielle d’exploitation globalisée, celle de la malbouffe végane que l’on trouve en grande surface, filière dont le leader mondial est Israël.

    Cette capacité à absorber et travestir à son avantage la contestation implique que le capitalisme ne peut pas être battu sur son terrain, et que donc nous devons l’attaquer sur un autre terrain que celui de la lutte frontale. De même, je ne peux pas séparer les luttes pour de meilleures conditions sociales des luttes écologiques. Le problème est l’exploitation généralisée, laquelle a été fendue possible à partir du moment historique où l’homme à commencé à se mettre sur un piédestal par rapport au reste de la nature, ce qui nous amène au début de l’Antiquité et aux premières civilisations, aux premières villes de l’histoire. Dans ce contexte d’un concept de civilisation qui, dés le début de l' »Histoire », est suprématiste, remplacer un système d’exploitation capitaliste par un système d’exploitation marxiste ne m’intéresse pas car toute l’histoire des civilisations nous montre que la marche de la civilisation est une marche historique vers une optimisation de plus en plus grande de sa capacité d’exploitation généralisée et donc aussi de sa capacité de nuisance. Ce concept suprématiste de civilisation a été globalisé de force lors des colonisations puis industrialisé également de force. Avec la révolution industrielle, la civilisation a passé la surmultipliée au point de devenir ce qu’elle est aujourd’hui: un cancer généralisé pour le vivant, cancer qui, avec 60% du vivant exterminé à jamais et son rythme en pleine accélération, est en phase terminale.

    J’aimerais bien qu’il y ait une solution dans le cadre de notre mode de vie industriel car elle serait beaucoup plus facile à faire accepter et donc à mettre en oeuvre. Mais il n’y en a point. Une société industrielle globalisée a besoin du Capital pour être développée et mise en place. Après on peut jouer sur les mots et dire que c’est du capitalisme libéral ou d’état, voir même du socialisme de marché ou de l’écosocialisme, il n’en reste pas moins qu’industrialisation et capitalisme sont indétricotables et pas plus réformables l’un que l’autre. Et dans toute cette histoire le point faible de l’ennemi est l’industrialisation, ceci car jamais aucune autre forme de société n’a été aussi fragile car dépendante entièrement de quelques sources d’énergie et de voies de communication globalisées. Cette interdépendance du Capital et de l’industrialisation implique aussi que si nous nous débarrassons de l’un, nous nous débarrassons du même coup de l’autre car il n’y survivrait pas.

    Marx a été aveuglé par son progressisme. Cela était encore compréhensible à son époque, mais aujourd’hui nous savons que l’outil de production globalisé qu’est notre mode de vie s’est transformé avec l’industrialisation en une force tellurique qui est en train d’exterminer le vivant dont nous faisons partie. Autrement dit le principal problème pratique n’est plus la propriété de l’outil de production mais il est l’outil de production en lui-même. Et derrière ce problème pratique se trouve l’idéologie bourgeoise entièrement basée sur un mythe civilisationnel suprématiste Sur le plan idéologique le drame de notre époque est qu’avec la révolution industrielle, comme Wilhelm Reich a été un des premiers à le remarquer, les prolétaires ont adopté la morale et les attentes des bourgeois, comme dans la pub, ce véritable évangile des temps modernes, ils en veulent toujours plus. En Suisse, ce pays des ultras du capitalisme, c’est encore plus visible qu’ailleurs, mais même à Cuba j’ai pu constaté sur place que si l’homme nouveau du Che n’idéalise pas plus les sirènes du marxisme que celles du capitalisme, il plébiscite celles du consumérisme. Il veut pouvoir faire comme nous. Les politiciens cubains l’ont d’ailleurs bien compris et leur catalogue de réformes économiques vont dans ce sens. Mais ça, c’est sur que ce ne sont pas les technocrates, même marxistes, qui vont nous l’apprendre, car cela reviendrait pour eux à couler leur fond de commerce, lequel est, comme G.W. Bush l’a très bien résumé « Notre mode de vie n’est pas négociable. » Or c’est justement ce qu’il faut renégocier d’urgence et de fond en comble.

    Vive la résistance!
    Vive le vivant!

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    1. Tes points essentiels, toujours les mêmes…

      « Une société industrielle globalisée a besoin du Capital pour être développée et mise en place. Après on peut jouer sur les mots et dire que c’est du capitalisme libéral ou d’état, voir même du socialisme de marché ou de l’écosocialisme, il n’en reste pas moins qu’industrialisation et capitalisme sont indétricotables et pas plus réformables l’un que l’autre. »

      >>> en fait tu élimines d’entrée de ton propos la possibilité d’un véritable socialisme, tout simplement !

      « Et dans toute cette histoire le point faible de l’ennemi est l’industrialisation, ceci car jamais aucune autre forme de société n’a été aussi fragile car dépendante entièrement de quelques sources d’énergie et de voies de communication globalisées. Cette interdépendance du Capital et de l’industrialisation implique aussi que si nous nous débarrassons de l’un, nous nous débarrassons du même coup de l’autre car il n’y survivrait pas. »

      >>> une société sans industrie est une société moyen-âgeuse, tout au plus, avec les conditions sociales et sanitaires qui vont avec.

      >>> dans une version « égalitariste » c’est sensiblement la vie d’une communauté monastique…

      >>> mixte dans le style « amish », pour la survie de l’espèce humaine ???

      Concrètement, personne ne souhaite vraiment un truc pareil, même un peu plus « libertaire », question mœurs…
      Stabiliser, voire même réduire (…progressivement !) la population humaine semble être un objectif réalisable avec un progrès social équilibré.
      >>> la population des pays développés à tendance à stagner, voire même à régresser, et déjà même en Chine, selon certaines études.
      Le socialisme réel (…pas « à la chinoise », donc, néanmoins), pourrait par conséquent réussir à éradiquer les gâchis tout en conservant un niveau social général correct.

      Lepotier

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  3. Dans le cadre d’une société industrielle globalisée, c’est-à-dire dans le cadre d’une société dont l’ensemble des technologies sont des technologies autoritaires, je ne vois en effet pas comment il serait possible de construire une société socialiste ou une société démocratique. Après, on peut faire comme la gauche, ignorer autant cette distinction entre technique autoritaire et technique démocratique que l’histoire de la catastrophe industrielle et se bercer d’illusions, mais ce n’est en tout cas pas comme cela qu’on va changer quoi que ce soit dans un sens positif.

    Tout comme le fait qu’en pratique, industrialisation et Capital sont indissociables l’un de l’autre. Dans de telles conditions, je refuse de me bercer d’illusions, le socialisme dans le cadre d’une société industrielle globalisée est simplement pas possible. Après si les ayatollahs du productivisme veulent le rester, qu’ils ne viennent pas se prétendre marxistes car pour moi être marxiste c’est aussi se rendre compte de cette distinction entre technique autoritaire et démocratique, et c’est aussi se rendre compte que l’industrialisation est indissociable du Capital et que se débarrasser de l’un équivaut à faire d’une pierre deux coups et à se débarrasser des deux.

    Après il faut savoir ce qu’on se veut. Si on se veut productiviste, la moindre des choses est d’arrêter de se prétendre socialiste ou anticapitaliste. La plupart des gens sur l’ensemble de la planète n’arive plus à faire la différence entre politique de gauche et de droite, et ceci ce n’est pas parce que la droite mène une politique de gauche, c’est simplement parce que la gauche, au nom d’un productivisme dépassé car il est prouvé qu’il nique la planète, mène une politique de droite. Et tant qu’elle sera productivisme, elle continuera à manger dans la main du Capital dont elle a besoin pour développer sa version du productivisme industriel globalisé, lequel ne sera jamais ni socialiste, ni démocratique, ceci en raison du fait têtu que l’ensemble des techniques d’un tel productivisme sont des techniques autoritaires.

    Je préférerais que ce ne soit pas le cas et qu’il soit possible de trouver des solutions dans le cadre du mode de vie actuel car elles seraient plus faciles à faire accepter. L’histoire de la catastrophe industrielle nous montre que dés son premier jour, il s’agit d’une guerre contre le vivant et que le rythme de cette guerre n’a jamais cessé d’accélérer avec chaque nouvelle technique industrielle. à un moment donné, il faut dire stop. Où accepter le fait que si nous ne disons pas stop, nous allons toutes et tous crever. Au nom de quoi? De la connerie humaine.

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    1. Pour mémoire, et pour faire court, rappel à la définition la plus brève que Marx ait pu donner du communisme, c’est dans la CPG, cette formule bien connue :

      « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! »

      En clair, cela signifie qu’il y a un rapport entre ce que chacun peut apporter à la société et la réponse que que la société apporte à ses besoins.

      Le socialisme, c’est la première phase du communisme, celle de la rupture anticapitaliste et de la transition.

      Longuement définie, dans la CPG, dans son principe économique, mais déjà résumée au mieux dès les Grundrisse :

      « …il faut que ce soit la masse ouvrière elle-même qui s’approprie son surtravail. Lorsqu’elle a fait cela – et que, par là, le temps disponible cesse d’avoir une existence contradictoire –, alors, d’un côté, le temps de travail nécessaire aura sa mesure dans les besoins de l’individu social, d’un autre côté, le développement de la force productive sociale croîtra si rapidement que, bien que la production soit désormais calculée pour la richesse de tous, le temps disponible de tous s’accroîtra. Car la richesse réelle est la force productive développée de tous les individus. Ce n’est plus alors aucunement le temps de travail, mais le temps disponible qui est la mesure de la richesse. »

      Il n’y a donc pas le moindre rapport entre ta théorie « anti-productiviste » et le marxisme, ni avec le socialisme et le communisme dans sa phase supérieure !

      Si tu as une alternative à proposer, il faut que tu l’exposes clairement, pas seulement de manière négative par rapport à ce que les autres proposent, et surtout pas, de toutes façons, avec des critiques qui portent à faux, ne concernant réellement que des ultra-révisionnistes, genre prochinois, à la rigueur, ou les trotskystes, aussi, dans la mesure ou leur programme de transition est en fait également un « socialisme de marché », c’est à dire pas de socialisme du tout, d’un point de vue réellement marxiste.

      Et donc merci de préciser ta pensée, concrètement, c’est à dire ce que tu entends substituer aux principes marxistes de la CPG, en fait.

      Lepotier

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  4. Le problème avec l’industrialisation est que comme notre mode de vie est devenu une force tellurique qui est en train de détruire le vivant avec une ampleur et une rapidité qui surpassent celles des extinctions massives d’espèces précédente, cela implique que nous devons tenir compte du fait que nos limites ultimes sont fixées par la nature. Rien dans la CPG ne tient compte de cela, tous les grands principes marxistes comme de chacun selon ces capacités, à chacun selon ses besoins doivent être incorporés dans une réflexion globale qui non seulement tiennent compte de ces principes, mais aussi des limites fixées par la nature.

    L’écologie politique fait une distinction très claire entre les techniques autoritaires et les techniques démocratiques.La société industrielle est un ensemble de techniques autoritaires financées par le Capital. L’usage de ces techniques implique que le peuple n’a aucun mot à dire sur la mise en oeuvre de ces techniques. L’état veut faire construire une éolienne, il exproprie. De plus pour construire cette éolienne, il aura fallu exproprier des gens dans beaucoup d’endroits de la planète pour pouvoir y forer des puits de pétrole, creuser des mines, construire des routes, des usines, etc. Or nous savons que rien que l’emprise sur la nature de l’infrastructure de la société industrielle est aujourd’hui la première cause de destruction du vivant.

    Un autre principe de base de l’écologie politique est qu’elle nous mets en garde contre le fait que la haute spécialisation du travail dans une société industrielle revient à mettre en place une véritable hiérarchie du travail industriel, laquelle renforce les hiérarchies basées sur la richesse et le pouvoir. Nous avons toutes et tous vu les enfants esclaves qui creusent à main nues le sol des mines en Afrique. à l’autre bout de cette hiérarchie se trouvent les actionnaires et entre les deux, nous avons le chef de la mine avec son bâton ou son flingue, le chauffeur routier, des ouvrières en Chine, etc. Plus les techniques sont complexes à mettre en oeuvre, plus cette hiérarchie est féroce.

    Se débarrasser du Capital serait une bonne chose, mais sans se débarrasser des techniques qui nique le vivant et asservissent l’humain, je ne vois pas à quoi cela pourrait servir, surtout que la marche historique de la civilisation nous montre que chacune d’elle fut pire que la précédente dans sa faculté à exploiter autant la nature que l’humain.

    Je n’ai jamais dit que le marxisme ou ses principes sont bon à jeter. Tout ce que je dit est que la réalité d’aujourd’hui c’est révolution ou extinction et qu’il faut en tenir compte. C’est-à-dire que le but doit être aussi de développer une société capable de respecter les limites fixées par la nature. Ce qui implique que nous ne devons pas nous bercer d’illusions et croire qu’il soit possible de continuer à construire une société industrielle globalisée. Nous devons profiter de la période socialiste pour orienter la société industrielle vers une véritable décroissance. La nature et le vivant ont besoin de moins de technologies et cela seule une véritable décroissance doublée d’un retour vers des sociétés multiples basées sur les ressources locales peut nous le donner.

    Quand à la révolution, il y a plein de façons de la faire. L’histoire nous montre qu’en cas de révolution armée, la révolution cubaine est une exception car en général, ce sont les peuples qui trinquent. De plus aujourd’hui l’état et les multinationales disposent d’un arsenal répressif inégalé dans l’histoire. Enfin, je ne suis pas convaincu que la majorité des gens soient prêt à bouger pour faire changer le cour des choses, car malheureusement comme W. Reich a été un des premiers à le montrer, ils sont juste trop aliénés pour pouvoir réagir de façon rationnelle.

    Si bien que je suis plus pour développer une véritable culture de résistance qui soit capable non seulement, c’est la partie facile, d’arrêter la civilisation industrielle avant qu’elle n’ait fini d’exterminer le vivant et en parallèle, c’est la partie difficile car les élites ne veulent pas d’alternatives au mode de vie actuel qui est pour elles non négociable, de développer des alternatives locales et durables à la société actuelle.

    J’espère aussi me tromper et que vous allez réussir en France à stopper Macron et avec lui toute cette cinquième république corrompue pour aboutir à une constituante. Je pense que c’est la dernière chance pour régler tout ça à l’amiable. Mais si cela ne se fait pas, il faudra vraiment réfléchir à développer un véritable mouvement de résistance et ce sans demander la permission.

    Un excellent exemple de comment le mode de vie globalisé, industriel et financier exploite de façon éhontée autant la planète que les hommes est son secteur militaro-industriel. Historiquement, les marchands d’armes et leurs clients furent les premiers clients des banques et aujourd’hui, non seulement ce désastre continue mais en plus le seul secteur militaro-industriel absorbe à lui seul plus de la moitié des ressources extraites de force de la terre, Voilà à quoi le mode de vie industriel globalisé utilise plus de la moitié des ressources naturelles de la terre: à faire la guerre. Désolé, mais dans de telles conditions, il faut arrêter d’essayer de nous faire croire que les prolos sont des révolutionnaires. Ce sont eux qui construisent les bombes, missiles et autres portes-avions. Ce sont eux qui appuient sur la gâchette. Ce sont donc les soldats d’élites de ce système. Qu’ils arrêtent donc de s’entre-tuer entre eux et les bourgeois commenceront à pisser dans leurs froques. C’est d’ailleurs la seule chose qui leur fasse peur: « Ce ne sont pas les bourgeois qui appuient sur la gâchette. » – Che Guevara

    Nous pourrons alors en reparler! Mais ça j’y croirai quand je le verrai. C’est aussi pourquoi je crois plus en un mouvement de résistance qu’en des révolutions. Après on verra bien ce qui va se passer. Les mêmes inégalités insoutenables existent sur toute la planète et les peuples se lèvent partout. Nous vivons donc une époque qui devrait déboucher sur de grands changements, à nous de ne pas oublier que nos véritables limites sont celles fixées par la nature, laquelle est pour le meilleur comme pour le pire, notre seule source de vie.

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    1. Résistance et/ou Révolution, dans les deux démarches, nécessairement complémentaires, en fait, il faut une perspective d’alternative claire, compréhensible de tous, et unificatrice du prolétariat et des classes populaires.

      Elle doit être l’expression d’un réelle volonté politique collective de changement de société.

      Actuellement, une telle volonté n’existe pas, malgré la révolte qui gronde un peu partout.

      Résultat >>> ces révoltes sont tiraillées et manipulées par les forces politiques déjà existantes et intégrées au système. Idem pour les syndicats, même pour la CGT qui n’est jamais que l' »opposition de sa majesté », en quelque sorte, comme le disent si bien les anglais…!

      La lutte actuelle ne sort pas du cadre du système, malgré la détermination des militants de base, qui y laissent leurs forces et leur énergie, sans déboucher sur un résultat, même provisoire, et encore moins, en termes de perspectives, précisément!

      Une leçon de plus qui sera chère payée et pas forcément comprise pour autant…

      Mais tant va la cruche à l’eau…

      Avec encore beaucoup de temps…

      Je ne serais plus là pour le voir, très probablement!

      Néanmoins, dans ton cas, reste à préciser davantage tes idées, si tu veux réellement leur donner une chance.

      Lepotier

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  5. Je considère que les problèmes sociaux et écologiques causés par le mode de vie industriel ont la même cause: notre concept de civilisation, lequel est, dés les premières villes de l’antiquité, un concept suprématiste basé sur la domination de la nature et de toutes ses créatures, qu’elles soient humaines ou non humaines. Ce concept de civilisation a été globalisé de force lors des colonisations puis industrialisé de force. Le capitalisme est né avec les colonisation puis il a été financiarisé dés le début de la révolution industrielle avec l’apparition des bourses afin de financer l’industrialisation. Ceci implique que capitalisme et industrialisation sont indétricotables. Ce qui à son tour implique que si nous voulons rester dans le cadre d’une civilisation industrielle, c’est malheureusemeent Trotsky qui a raison avec sa période de transition supplémentaire basée sur le capitalisme, ceci même s’il ne réalise pas qu’en raison de l’interdépendance du Capital financier et de l’industrie, il n’arrivera jamais à dépasser ce stade et même pire, il finira toujours par retomber dans un système mené par le capitaliste financier.

    Cette naïveté par rapport à la finance se retrouve pour moi chez l’ensemble des marxistes. Historiquement, ils ont cru que la puissance de l’industrie naissante allait permettre d’industrialiser les banques et ainsi de les mettre au service de l’industrie. En pratique, c’est l’inverse qui s’est passé, les premières industries ont été financées par les bourses qui ont été créées pour cela et le capital financier n’a cessé de gagner en puissance au point de donner deux guerres mondiales. Des freins à la toute puissance des banques ont été mis en place, mais les bourses ont vite trouvé la parade pour aboutir dans la situation d’aujourd’hui avec des inégalités encore plus généralisées qu’avant ces deux guerres mondiales, des corporations privées toutes puissantes et un avenir dont nous ne savons pas encore s’il va déboucher sur des révolutions ou une guerre mondiale nucléaire.

    En parallèle à tout ça, la période actuelle est marquée par une propagande omniprésente sur les soit-disant bienfaits de notre mode de vie, une propagande qui ne parle jamais du musée des horreurs indissociable de ce mode de vie. Et c’est une propagande qui marche. Demande à un enfant de 7 ans ce qu’il faut faire pour arrêter le réchauffement climatique causé en grande partie par la combustion de pétrole et de gaz, la destruction des forêts, des prairies et des zones humides, il va te répondre probablement “arrêtez de brûler du pétrole et du gaz, et arrêtez de détruire les forêts, les prairies et les zones humides !” Mais si tu le demandes à son père de 35 ans qui travaille pour une grande corporation dans le développement durable, tu obtiendras probablement une réponse plus à même d’aider l’industrie qui paie son salaire.

    Aujourd’hui nous sommes en train de tuer le vivant de façon industrielle et cette extermination ne cesse d’accélérer. Les seules solutions proposées vont dans le sens de plus de technologies, ce qui contribue à accélérer encore plus cette extermination du vivant. Cependant la majorité des gens continuent de s’identifier à la culture d’un mode de vie mortifère et guerrier plutôt que de s’intéresser au monde physique réel, ils considèrent que la nature et le vivant doit s’adapter à l’industrialisme. Or c’est impossible.

    Il est difficile de faire comprendre quelque chose à quelqu’un lorsque les bénéfices qu’il engrange, à travers son mode de vie extractiviste et destructeur, dépendent de ce qu’il ne le comprenne pas. L’industrialisation se comporte envers la planète comme un psychopathe qui n’arrête pas de la poignarder alors que des bénévoles sont en train de lui mettre des pansements. Mais personne ne pense à arrêter le psychopathe.

    Il nous faudrait donc recouvrer notre santé mentale. Ce qui passe entre autre par reconnaître qu’industrialisation et capitalisme sont tellement intriqués qu’ils ne font qu’un, et aussi reconnaître que les problèmes sociaux et environnementaux ont la même cause, un mode de vie militaro-industriel dopé à la finance, et que donc ces deux problèmes doivent être résolus en simultané. Une fois que nous aurons recouvré notre santé mental, le reste sera du détail. Comment on arrête les psychopathes? Nous les stoppons!

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    1. En fait, tu te répètes quasi en boucle, sans rien proposer de réellement constructif et de concret, et donc ta voie ne constitue pas véritablement une alternative crédible, susceptible de servir de base à un mouvement politique révolutionnaire.

      Lepotier

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  6. Je prône la résistance, pas la révolution. Je prône l’abolition du mode de vie actuel et son remplacement par un autre qui parte sur de meilleures prémisses que celle qui consiste à considérer la nature comme une variable externe juste bonne à disparaître.

    Autrement dit je ne confond pas révolution, qui consiste à garder la même société matérialiste incapable de respecter sa seule source de vie, la nature, pour l’optimiser davantage. Le christianisme fut en son temps une révolution qui aida à se débarrasser de l’empire romain, mais ce fut pour se jeter plus tard dans une entreprise encore plus suprématiste que l’empire romain, la colonisation de la terre entière. Après cette globalisation forcée, nous avons eu une révolution bourgeoise, laquelle a résulter en encore plus d’exploitation de la terre entière et de tous ses habitants, humains comme non humains. Puis nous avons eu la révolution industrielle qui étendit encore cette exploitation généralisée et se mit à détruire la terre elle-même de façon industrielle au nom d’une science devenue religion. Alors une révolution de plus, non merci!

    Il est temps d’en finir avec le suprématisme industriel et son scientisme, cette religion qui n’a même pas le cran de s’affirmer en tant que telle, cette religion d’un matérialisme égoïste qui mène une guerre contre le vivant avec tellement de succès que Hitler fait figure d’amateur en comparaison avec sa solution finale qui ne s’en prenait qu’aux seuls juifs et à ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui. La civilisation industrielle globalisée de consommation, d’exploitation et de destruction de masse ne fait pas d’exception: sa solution finale s’applique à l’ensemble du vivant, humain et non humain. Alors oui, comme contre les nazis, je prône la résistance car c’est la seule alternative qui nous reste et la seule voie qui fasse sens et qui soit porteuse d’avenir.

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  7. Je suis bien d’accord. C’est bien pourquoi il faut soutenir toutes les luttes qui proposent des alternatives au système comme par exemple les ZAD. ZAD partout!

    C’est la partie difficile car le système ne tolère aucune alternative. Ce n’est pas pour rien que le premier endroit où le régime a envoyé des blindés contre des militants fut à la ZAD de Bure. D’un autre coté, faire des ZAD partout permettrait de les dépolitiser en partie. Je ne sais pas en France, mais en Suisse les squats qui n’ont pas de revendications politiques affichées dans les médias ont beaucoup moins de problèmes avec les flics et les autorités, ce qui n’empêche pas une partie d’entre eux d’organiser plein d’activités tournées vers l’extérieur ou d’autres luttes.

    Après, vu le coté existentiel et vital du problème causé par la guerre que livre la société industrielle au vivant, je considère que le futur qu’elle nous prépare n’est si peu mobilisateur que nous n’avons pas le choix, et que par conséquent nous devons tout faire pour développer le plus rapidement possible une véritable culture de résistance. Plus nous serons nombreux et nombreuses, plus nous pourrons être créatifs sur tous les fronts. Aussi, plus vite ce sera fait, moins ce sera la merde.

    C’est comme avec les marxistes, je les critique, je peux aussi critiquer certaines tendances anarchistes, mais en même temps je constate aussi qu’ils essaient comme moi d’avoir une démarche rationnelle, ce qui implique que j’ai bien plus de points communs avec eux qu’avec le reste de l’échiquier politique.

    Enfin, pour développer un mouvement de résistance efficace capable aussi de proposer des alternatives, le seul mouvement qui ait une stratégie à proposer que je connaisse est DGR Deep Green Resistance: https://deepgreenresistance.org/fr/deep-green-resistance-strategy/decisive-ecological-warfare

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    1. Les ZAD, en gros, c’est vivre dans des cabanes, mais avec à peu près tous les gadgets produits par la société industrielle…!

      Et en plus, tu veux les « dépolitiser »…!

      Effectivement, avec ce genre de démarche, pas de risque de révolution…!

      Lepotier

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